Lundi 16 septembre 2013 – Nice – Homicide après braquage
d’une bijouterie
Environ un millier de manifestants à Nice, apparemment plus
d’un million de personnes qui « aiment » la page Facebook créée en
soutien au bijoutier niçois protagoniste de l’affaire, une vague de sympathie
exceptionnelle signalée par tous les grands médias.
Ne marche-t-on pas sur la tête ?
Les faits ? Un bijoutier braqué et roué de coups de
poing et de pied le vendredi 13 septembre 2013 par deux voyous. Les
malfaiteurs, deux jeunes gens, environ la vingtaine, qui prennent la fuite en
scooter après leur méfait. Le bijoutier, suite au braquage, tire avec son arme
possédée de façon illicite et tue l’un des deux braqueurs âgé de 19 ans.
Deux méfaits, tous les deux volontaires. L’un aboutissant à
des blessures (peut-être graves) et à des pertes matérielles, l’autre à la
mort. D’un côté un délit, de l’autre côté un crime. Et c’est l’auteur de ce
dernier qui est soutenu par de nombreuses personnes y compris des dirigeants
politiques ? N’y a-t-il pas une profonde erreur de jugement ?
De quel droit, ce bijoutier, malgré les coups, malgré les
vexations, malgré le désir de vengeance, malgré sa fureur, aurait-il le droit
de faire justice lui-même et de disposer de la vie d’autrui ?
Selon Camus, un homme ça se retient. Ce qui fait notre
humanité c’est justement le rejet de toute forme de vengeance aveugle et autre loi
du talion qui par ailleurs ne s’applique pas en France. A ce propos, il aurait
été préférable que ce bijoutier applique cette fameuse loi du talion, cela
aurait fait un mort de moins.
Alors observer cette vague de soutien sans entendre en
contre partie aucun point de vue réfléchi et raisonné, cela fait mal au cœur.
Tous ces gens prônant non pas la légitime défense mais la légitime vengeance, n’y
a-t-il pas régression ?
Mardi 17 – Ouf ! On entend enfin des journalistes qui
affirment leur point de vue et critiquent justement, à mon sens, les
différentes manifestations de soutien.
Jeudi 19 – Elément nouveau qui change la donne ? Le
bijoutier aurait tiré deux balles vers le bas du scooter. Le braqueur aurait
alors pointé son arme vers le bijoutier, et c’est là que le bijoutier aurait
visé l’homme… Dans ce cas là il y aurait légitime défense, mais c’est à la
justice d’en juger.
Excellente enquête qui donne un vrai coup de pied dans la fourmilière, résumé concis, plume qui nous chatouille presque les orifices (ampullaire voyons!) ça se lit sans faim, même après une choucroute de mémé Yvette on en redemande encore!
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